

Un récit poétique qui aborde les questions intimes et politiques du dialogue post-MeToo entre les hommes et les femmes.
Le 53e opus de la collection « Les Grands Soirs ».
Avec ce récit poétique, Anne Parian poursuit une œuvre dans laquelle la polysémie du langage est toujours centrale. Elle explorait le lieu dans Monospace, le souvenir d’enfance dans La Chambre du milieu, la peur dans Les Granules bleus (POL). Dans Eva Eva Eva, elle aborde la domination, notamment masculine, et le consentement. Eva Eva Eva est à la fois thriller, fable et digression. Eva,au statut incertain, se dédouble en Anna, actrice ou marionnette, qui la figure comme une autre idéale, plus héroïque, offensive et très armée. De brutales disparitions et des vengeances troublent l’ordre entre les espèces et les genres. Car Anna est aussi animale. Des loups, entre elles, circulent et dialoguent. Cette Eva et ses avatars renversent et bousculent les représentations. L’inégalité et l’assujettissement dans le langage deviennent une force inattendue. Le livre se lit par moments comme un récit post-MeToo, en écho au monde de la poésie contemporaine française, qui n’a sans doute pas encore effectué sa propre introspection sur la violence qui y règne...