Journal municipal traverse les différents états émotionnels de M dans la ville de B, du périphérique jusqu’à l’A86. Le livre décrit une succession de rituels quotidiens qui mêlent le charme et l’ennui, le désir et le sabotage, la consternation et la malice.

Théo Robine-Langlois fait partie de cette nouvelle génération d'auteur·ices biberonné·es à la littérature expérimentale anglophone et francophone, aux avant-gardes artistiques et à la culture populaire. Dans un récit presque classique, il injecte avec subtilité une panoplie d’éléments ou d’outils venus d’autres champs de l'art : gros plan, montage, collage, brouillage, réalisme, absurdité...

Au travers de M, personnage aux inépuisables facettes, retraitée aux routines bien installées, aux trajets en autobus et parties de belote acharnées entre copines, Théo Robine-Langlois dresse un portrait inattendu de la banlieue parisienne, où progressivement les dysfonctionnements finissent par l’emporter.

Objectiviste et drôle tour à tour, Journal municipal nous parle des malaises contemporains. C'est un grand livre de rage, de moins en moins contenue.

La collection « Les grands soirs », dirigée par Jérôme Mauche :
des textes littéraires et poétiques qui allient recherche formelle et souci du réel,
pour des expériences de lecture fantasque, durable, glamour et drôle.