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« Nous ne sommes jamais dans les livres »

Autoportrait de la France des outre-mer

Mayotte, Guyane, Réunion, Martinique, Guadeloupe : en 160 récits recueillis lors d’ateliers d’écriture menés par La ZEP (Zone d’expression prioritaire), la France des outre-mer se raconte à la première personne, loin des clichés généralisants sur ces territoires.

Description

Du cyclone Chido à la crise de l’eau ou à l’épidémie de choléra à Mayotte. Des émeutes contre la vie chère aux Antilles à la sécheresse historique des fleuves de Guyane, l’année 2024 aura été marquée par une forte actualité des outre-mer.
Une année au cours de laquelle les journalistes de la ZEP ont arpenté les cinq départements ultramarins pour proposer à leurs habitants de raconter à l’échelle de leur vie quotidienne les enjeux de ces territoires. Les grands enjeux, bien sûr, mais aussi les signaux faibles.
Nous ne sommes jamais dans les livres, qui réunit près de 160 récits écrits par autant d’habitants des outre-mer, raconte ces territoires à hauteur de vie quotidienne.


« Ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors » : tel semble être le lot des cinq départements-régions que sont Mayotte, la Guyane, La Réunion, la Guadeloupe et la Martinique. La France, mais d’outre-mer. La France, vraiment, quand les livres scolaires font l’impasse sur votre histoire ? Quand les coupures d’eau ou d’électricité sont légion ? Quand la vie est plus chère que dans l’Hexagone ? Quand il faut s’exiler à des milliers de kilomètres pour suivre ses études ? La France bien présente, en même temps, avec ses symboles qui s’incarnent dans la vie quotidienne, à travers la langue comme à l’école républicaine, dans l’aspiration à une appartenance commune comme dans la crainte d’un délaissement. 

Gardons-nous cependant d’uniformiser ces territoires, qu’il s’agisse d’insécurité ou de plages de rêve. Et pour une fois, donnons-leur la parole au lieu de parler d’eux. Encadrés par des journalistes de la Zone d’expression prioritaire (la ZEP), des Ultramarins de 13 à 80 ans se racontent ici. Ils nous disent aussi bien la splendeur des paysages que les embouteillages incessants et les caillassages de bus, la beauté des traditions que la prégnance des agressions sexistes et sexuelles, l’attachement à une culture que l’exclusion en raison de la couleur de peau, que celle-ci soit perçue comme trop noire ou trop blanche.

Des récits sincères, informés, bouleversants, lumineux, ironiques ou blagueurs, volontiers poétiques quand il s’agit de célébrer la nature et la volonté farouche de la préserver.

Cette aventure éditoriale a été portée par la ZEP, un dispositif d’accompagnement à l’expression coordonné par Emmanuel Vaillant et Édouard Zambeaux, journalistes et cofondateurs de la ZEP. Elle s’inscrit dans la continuité de Vies majuscules. Autoportrait de la France des périphéries (2020) et Moi, jeune. Autoportrait d’un âge des (im)possibles (2022).

La presse en parle

« Un autoportrait de la France des outre-mer » par Sylvain Mouillard

« Les journalistes de la Zone d’expression prioritaire ont mené en 2024 des ateliers d’écriture dans les cinq départements d’outre-mer. Ces témoignages d’habitants de Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion et de Guyane ont été rassemblés dans un livre [...]. L’ouvrage se lit d’un trait, ou se picore en piochant un récit çà et là. »

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Libération